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Ganna Olefir
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A.OLEFIR
 
La traduction des éléments de la langue parlée dans les œuvres littéraires françaises de la dernière décennie
 
La langue parlée, y compris les niveaux inférieurs comme langue populaire, dialectes, argot, constitue une partie inaliénable de toute langue nationale et se trouve en interaction constante avec la langue écrite dans les oeuvres littéraires. Les éléments du langage familier, sous forme de dialogue, sont très répandus dans les textes littéraires de nos jours où ils remplissent diverses fonctions stylistiques : caractéristique de l'époque et du milieu social, typisation et individualisation des personnages, imitation de la spontanéité du langage.
Sur le plan syntaxique le style familier est caractérisée par une syntaxe simplifiée, admettant l'usage d'énoncés incomplets, elliptiques, la segmentation expressive de la phrase, l’abondance des intercalées, l'usage excessif des présentatifs, ainsi que l'emploi fréquent des phrases exclamatives et interrogatives, souvent privées d'inversion. Par une interrogation sans inversion on colore facilement la question de toute sorte de nuances émotives, tenant de la surprise, de la raillerie, de l’indulgence, etc. Au langage spontané est également propre la syntaxe fautive dans le discours indirect (Demande-lui qu’est-ce qu’il veut.) ; l'omission de la particule négative ne (C'est pas évident) ; l’absence du pronom impersonnel il (Faut pas y aller. Que qui est arrivé ?) et l’utilisation de « ce » au lieu de « il » (c’est possible, c’est vrai que). Le nombre de temps de l'indicatif est limité au présent, au passé composé, à l'imparfait et au futur proche. Outre l'indicatif, sont employés largement l'impératif et le conditionnel, l'usage du subjonctif étant relativement rare.
Normalement toutes ces incorrections grammaticales ne passent pas directement dans la traduction et demandent des transformations grammaticales et syntaxiques permettant de restituer le caractère parlé du débit.
D’autre part, pour rendre diverses nuances expressives et émotionnelles du langage des personnages, il existe tout un vocabulaire auquel on attribue des connotations variées (négation, approbation, désaffection, péjoration, ironie, mépris, etc.). Des mots et des expressions n'appartenant qu'au style familier, ont un sens connotatif stable, usuel et trouvent facilement leurs correspondances dans la langue d’arrivée (bouffer – пожирати, напхатися, набивати пельку; se viander – грохнутись, розбити собі пику). D'autres peuvent prendre une connotation expressive seulement dans un contexte familier (veau – ледащо; бовдур; ганчірка; малопотужний автомобіль; vache – поліцейський; унтер-офіцер; ледащо; зрадник; сволота, падлюка, негідник; злюка; викажчик; prendre la vache et le veau – одружитися із вагітною; peau de vache – мерзота, покидьок; шльондра, повія; une vache de belle maison! – молодчина!). Dans la conversation pour représenter la chose signalée sous un angle favorable ou défavorable, exprimer l’approbation ou le blâme, l’admiration ou le dégoût reviennent souvent les comparaisons, les métaphores, les proverbes et les dictons ainsi que les locutions toutes faites d’origine littéraire ou historique du caractère usuel, les créations individuelles y étant rares. Dans la traduction les constructions pareilles demandent une recherche minutieuse des équivalents : La bave de la blanche colombe n’atteint pas le vieux crapaud. Кобила з воза – бабі легшее. Белая горлица мокнет в болоте, старая жаба парит в небеси.
Dans la langue parlée on exagère l’expression de ses sentiments, les qualités des choses et des êtres. Or l’hyperbole est un fait courant (Je meurs de soif.) ainsi que les épithètes hyperboliques, laudatives et dépréciatives (épatant, génial, mortel, hallucinant, dégueulasse, monstrueux, nul) sans oublier les préfixes tels que mega, giga, top, hyper, hypra, supra. La langue parlée est riche en pléonasmes (prévoir à l’avance, une autre alternative, se réunir à plusieurs). Par délicatesse, par modestie, quelquefois ironiquement, on recourt à la litote (C’est une histoire pas terrible) ou à l’antiphrase (une pointe ratée attire l’exclamation ironique C’est génial ! Super ! Hallucinant !).
 Il faut noter que les figures stylistiques étant communes pour toutes les langues, leur restitution dans la traduction ne présente aucune difficulté. Par contre, il n’est pas toujours facile de rendre les nuances du parler des jeunes qui est un phénomène à part et a essentiellement une fonction identitaire et emblématique.
Le langage des jeunes flirte essentiellement avec le verlan qui ne surprend plus sonnepère (personne) : mes ieuvs (mes vieux) ; le tromé ou le trom (métro) ; cimer ou simer (merci) ; lusse (salut) ; à donf (à fond) ; t’as du euf ? (as-tu du feu ?) ; t’as zonré (tu as raison) ; il est ouf (il est fou), etc. Aussi est-il apparu le lanver – verlan de verlan : re(u)beu (beur – arabe), meure (reum – mère), barge (jobard – barjo). Le langage ado utilise sagement les suffixes péjoratifs (craignos, coolos, tranquillos), se sert de la substantivation (une nuigrave – une cigarette, de l’inscription « Nuit gravement à la santé ») et puise surtout son inspiration dans les langues étrangères (l’arabe lui a soufflé zarma (ma parole), zef (vent), mesquin (pauvre) ; au gitan il a emprunté la terminaison des verbes en –ave : chouraver (voler), crillaver (manger)). Un précieux vivier est aussi l’argot américain : une biatch (à l’origine était « une fille facile », puis devenue « une copine ») ; une opportunité (au lieu de « proposition ») ; cash (argent) ; informel (sans cérémonie) ; scuzmi (excusez-moi) ; teaser (boire) ; hard, too much, le best of, le look, looké, le fun, le top niveau, taxer, etc.
Le rythme accéléré de la conversation courante est la cause de l’abréviation qui porte surtout sur les substantifs et se fait par apocope (ciné – cinéma, accro – accroché, occase – occasion, cata – catastrophe, provoc’ – provocation, aprèm’ – après-midi, petit dej’ – petit déjeuner, d’hab’ – d’habitude, A+ ! – à plus tard) et, plus rarement, par aphérèse (blème – problème, ricain – américain, scope – magnétoscope) ou, très rarement, par syncope (m’dame – madame, m’sieur – monsieur).
A côté de mots purement informatifs, dont la quantité est limitée, on trouve des éléments appréciatifs et modaux, des mots parasites (alors, donc, dis, écoute, enfin, bref, ben), des termes omnibus qui remplacent des mots, oubliés à un moment du discours (chose, truc, machin, bidule). En ukrainien on en trouve facilement des correspondances primaires ou secondaires (ну, ось, оце, значить, дивись, слухай, штука, etc.) à la différence du verlan, du verlan de verlan, des emprunts d’autres langues et des abréviations qui demandent dans la plupart des cas des remplacements adéquats par les correspondances situationnelles, fonctionnelles ou toutes sortes de compensations et transformations nécessaires permettant de rendre la tonalité de la conversation et de reproduire l'effet intégral du texte original chez le lecteur en langue d'arrivée, autant que le sens des mots. Comme par exemple : — Peut-être mais pas un enfant de chœur, si tu veux mon avis. Bienvenue dans les années 00, partner. C’est la mode des pédégés de 30 ballais. Ils sont aussi mauvais que les quinquagénaires mais présentent mieux et coûtent moins chers. C’est pour ça que les actionnaires ricains ont dit banco : avec le soutien du plus gros budge de l’agence, Jef ne pouvait pas perdre. Or Jef ne pouvais pas saquer Marronnier, tu me suis ? (Beigbeder F., 14.99 €) Може, й так, але виявилось, що він не такий уже й простакуватий, якщо хочеш знати мою думку. Ласкаво просимо у ХХІ вік, партнере! Настає ера тридцятирічних „генеральних” хижаків. Вони такі ж падлюки, як і п’ятдесятирічні, просто виглядають краще і коштують дешевше. Тому акціонери і розраховують на нього: він не міг програти, бо прикривався нашим найжирнішим клієнтом. Але сам Джеф не міг позбутися Марроньє, стежиш за моєю думкою? (Пер. М.О.Ілляшенка та О.М.Ногіної) Может, и дитя, но очень даже смышленое, когда речь идет о карьере. В общем, добро пожаловать в двухтысячные годы, уважаемый коллега: грядет эра тридцатилетних ПГД. Они такие же сволочи, как и пятидесятилетние, только выглядят свежее и получают меньше. Недаром же американские акционеры ставят на Джефа: он прикрылся самым жирным заказом агентства и попал в яблочко. Но сам он скинуть Марронье не мог, ты следишь за моей мыслью? (Пер. И.Волевич)
Категорія: Мої статті | Додав: Aa (03.05.2011)
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